Les montres du bush 2/2
Ainsi, faire du stop dans le désert s'avéra être un plan au déroulé douteux. Il s'agit d'une suite, je vous invite à lire "les monstres du bush 1/2", si vous ne l'avez pas déjà fait.
Ainsi, faire du stop dans le désert s'avéra être un plan au déroulé douteux. Nous voici donc contraints de camper au milieu de rien, sur le terrain de quelqu'un qui, au vu de son taudis orné d'épaves de voitures et de cannettes de bière vides, est sûrement muni d'un fusil à la détente sensible. Nous n'eûmes pas le courage ni l'opportunité de nous présenter, aussi nous voilà planqués par l'obscurité et la végétation, sur le point de passer la nuit, avec dans l'idée de déguerpir dès l'aube venue.
Une fois la tente debout, Camilo décide de nous créer des matelas de fortune avec l’intégralité des vêtements contenus dans nos deux sacs à dos. Je reste à l'extérieur pour ne pas le gêner. Lorsqu’il réapparaît, il a les cheveux mouillés et le visage ruisselant.
“Mais, ne te mouille pas la tête dans la tente, tu vas tremper les affaires ! Fais ça dehors !”
Mon acolyte se redresse, pose ses poings sur ses hanches et d’un ton massacrant me rétorque :
“Je ne me suis pas mouillé la tête, Margaux, rentre dans la tente, tu vas comprendre.”