En 4 ans de vie nomade et des milliers de kilomètres parcourus sur le globe, j’ai été témoin de tout un tas de choses originales. Certaines scènes, plus atypiques que d’autres, ont spécialement retenues mon attention. Et c’est en questionnant grossièrement : « What the fuck ?! » que j’ai parfois eu le réflexe de sortir mon téléphone pour immortaliser l’instant. Voici 11 des images WTF sauvegardées sur mon cellulaire

Numéro 11 : Taxidermie Australienne

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Sydney, Australie

Dans presque tous les magasins de souvenirs Australien, on trouve des objets faits avec divers morceaux de kangourou. Ici, il s’agit d’un décapsuleur qui fait un doigt d'honneur.

Cette taxidermie douteuse n’est que le résultat du surnombre de kangourous sur le continent Australien. Les abattre ou leur rouler dessus est apparemment un geste écologique.

Numéro 10 : Bob le bricoleur cambodgien

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Kampott, Cambodge

Dans la partie commune d’une auberge au Cambodge, la pale d'un ventilateur s’est brusquement émancipée du reste de ses semblables, s’offrant un vol plané plutôt violent à travers la pièce. Par miracle, l’objet s’est crashé sur un canapé vide. C’est alors que Bob le bricoleur fit son entrée pour remplacer la pale du ventilateur. Sous nos yeux ébahis, son intervention s’est transformée en spectacle d'équilibriste. Il n’y a pas d'échelle ou de harnais qui tienne, notre réparateur est clairement au dessus de ces détails.

Numéro 9 : Les toilettes indonésiennes

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Îles Togian, Sulawesi centrale, Indonésie

Les toilettes en Asie sont souvent une merveilleuse aventure qui vous attend derrière chaque porte, quand il y a une. Si les histoires de toilettes vous passionnent, si vous cherchez à rire 5 minutes ou si vous êtes en pannes de lecture de trône, je vous propose de découvrir le guide des toilettes en Asie du Sud Est.

Numéro 8 : Ferme ta porte sinon t’auras des moustiques et des kangourous

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Quelque part dans le désert, Queensland, Australie

Un jour, alors que j'essayais de sortir à pied du désert Australien (C’est une longue histoire), je trouve refuge dans une ferme isolée. On me propose d’y travailler en échange du gîte et du couvert, le temps que quelqu’un passe par la en voiture avec la possibilité de me ramener a la civilisation. Le premier soir, on me conduit dans une chambre avec comme recommandation de bien fermer la porte pour éviter d'être envahis de moustiques et de kangourous. Évidemment, j’ai laissé ma porte ouverte. J’ai été réveillée à 6h par des bruits de pas très lourd sur le sol de ma chambre, j’ai ouvert les yeux pour découvrir un museau presque collé sur mon front.
Pour l’anecdote, j’ai du faire le ménage et traire des vaches à main nues pendant 3 jours avant de trouver une voiture pour évacuer l’outback.

Numéro 7 : C’est normal au Vietnam

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Ho chi minh, Vietnam

Mon voyage au Vietnam m’a appris qu’il n’y a rien, absolument rien, qu’on ne puisse transporter en deux-roues. On en croise souvent chargés jusqu’au ciel dont la cargaison défie les lois de la gravité. Ce chargement de scooter n’est pas impressionnant à première vue mais si on s'arrête sur l’image, un rapide calcul nous permet d'évaluer sa charge à 240 kg sans le conducteur.

Numéro 6 : E.T téléphone maison

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le désert central d’Australie

Les réseaux téléphoniques ne couvrent qu’une infime partie du territoire Australien. Dans le désert central, ou « red center », les portables sont évidemment complètement hors d'état d’usage. Cependant, un jour, j’ai eut la chance de croiser une borne comme celle-ci. Elle portait les inscriptions : « E.T téléphone maison » C’est la seule antenne rencontrée dans tout mon périple à travers le désert, il fallait littéralement coller son portable dessus pour capter 2 barres de réseau.

Numéro 5 : L’art du parking Vietnamien

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Quelque part, perdu au Vietnam

Mon Vietnamien est loin est loin d'être sensationnel, je n’ai donc pas compris tout de suite ce que la propriétaire de l'hôtel voulait de nous. Finalement, il s’est avéré que j'avais bien saisi la consigne, c'était simplement trop improbable pour ne pas remettre en doute ma compréhension. Il fallait enlever ses chaussures avant d’entrer dans l'hôtel, par contre il fallait garer nos scooters dans notre chambre, près du lit.

Numéro 4 : Transport en commun indonésien

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Gorontalo, Sulawesi, Indonésie

L’image est prise sur un bateau en partance de Gorontalo pour les iles Togians. Dans certain pays, comme en Indonésie, les transports en commun ne partent que lorsqu’ils sont pleins. Et lorsqu’ils sont pleins, il y a encore de la place ! La partie piétonne du bateau étant remplie de passager les uns sur les autres, assis entre les sièges, dans les allées et devant la porte des toilettes, les gens ont ensuite été entassés aux étages inférieurs, entre les scooters et les voitures. C'était un trajet de 14h.

Numéro 3 : La jetée historique

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Mt Maunganui (Mauao), Tauranga, Nouvelle-Zélande

Il existe de nombreuses et diverses choses classées historiques en Nouvelle-Zélande. Elles apparaissent comme points d'intérêts sur les cartes et attirent naturellement l’attention des voyageurs.
Les descriptions des lieux historiques sont attractives et portés par la curiosité nous n'hésitons pas à mettre un coup de volant pour un détour presque systématiquement regretté.
Ici, la description de la jetée historique donnait l’endroit comme étant le tout premier quai construit au Mount Maunganui en 1888. Tous les habitants ont pris part au projet pour finaliser la construction en 1889. Rendu sur les lieux, nous découvrons un fabuleux amas de pierres solitaires, régurgitées dans du ciment, formant vaguement une jetée d’environ 3m de long.

Une multitude d’autre sites Néo-zélandais vous proposent un panel de choses historiques du même acabit, sur tout le territoire.
La Nouvelle-Zélande est un très jeune pays, patience, un jour il y aura peut être de fabuleux monuments historiques.

Numéro 2 : Les cimetières à flanc de rocher de Toraja

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Toraja, Sulawesi, Indonesia

L'Indonésie est un pays majoritairement musulman, il existe cependant à Toraja, une peuplade de chrétiens qui vivent leur religion à leur manière. Un ami indonésien m’a conduite jusqu’au pied d’un rocher en déclarant qu’il s’agissait d’un cimetière.

La roche était percée de plusieurs trous recouverts d’une petite porte sur laquelle étaient gravés des noms. Au sommet du rocher, je remarque un trou qui n’avait plus de porte. On y apercevait des paquets dans des linges clairs. Je questionne mon ami à ce sujet qui me répond simplement que ce doit être des morts emballés dans des draps.

Les trous dans les parois sont trop étroits pour y glisser un cercueil, les corps en sont donc sortis une fois rendus devant le rocher, puis un membre de la famille doit charger le regretté sur son épaule pour le monter jusqu'à son trou, empruntant une échelle en bambou. Mon ami ajoute que cette manoeuvre consiste à offrir à l'être aimé la dernière demeure la plus proche possible de Dieu. On est tous d’accord que Dieu est dans le ciel alors pourquoi enterrons nous nos proches six-pieds sous terre ?
La présence de cercueils vides tout autour de nous ajoutait une note parfaitement glauque à ce tableau, éprouvant ma sensibilité de française.

Numéro 1 : Les catacombes de Paris

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Paris, catacombes

Les catacombes de Paris sont la preuve qu’on peut halluciner complètement à domicile, sans se donner la peine de voyager. Jusqu’ici, je n’ai rien trouvé de plus WTF que de faire de l’art avec des tonnes de restes humain, dans les sous terrain d’une capitale, et de l'ouvrir au public. Lorsque je me suis penchée sur ce crâne, mon imagination remettait sang et chair sur ce visage inconnu. Les flashs des touristes, l’aspect esthétique, rien ne parvint à me faire oublier qu’il s’agissait d'êtres humains. Autrefois ils avaient des prénoms, des vies et une histoire, aujourd’hui ils forment une fresque d’inconnus.

La beauté macabre de ce spectacle souterrain nous réconcilie un peu avec notre propre fin en nous en proposant une facette esthétique, dans une impudeur qui déjoue le tabou de la mort.